Œuvres d'art et statues dans la ville
La Bachelière à Argelès-
Le lycée climatique abrite dans sa cour de belles œuvres... -
Sculpture signée Denis Gélin (1896-
Tout d'abord, la belle Bachelière :
Puis les différentes mosaïques à l’entrée du lycée et au fond de la cour.
Signées du célèbre Gustave Singier (1909-
Sur le site argelès-
Le LYCEE-
Il a fêté ses cinquante ans en octobre 2005. Aujourd’hui, il est inscrit au classement des monuments historiques et entre dans le patrimoine. Découvrez ou redécouvrez cet établissement exceptionnel dont les bâtiments sont harmonieusement répartis sur les sept hectares de son parc.
Quelques mots du contexte historique : fin des années 40 ; beaucoup est à reconstruire ; la France sort de la guerre désireuse de regarder l’avenir avec optimisme. Et l’avenir , ce sont bien sûr les enfants, souvent affaiblis dans ces années encore difficiles.
Monsieur Marcel LEMETTRE , pharmacien et maire d’Argelès-
Monsieur René BILLERES , élu député en 1946 , membre de la commisson de l’Education
Nationale jusqu’en 1954, puis ministre de l’Education Nationale de février 1956 à
mai 1958, approuve et encourage ce dossier qui concerne une ville qui lui est chère
: Argelès-
C’est à un architecte renommé, André REMONDET , formé dans la tradition classique mais ouvert aux idées novatrices du Bauhaus et de Le Corbusier, qu’est confié le projet. Une phrase éclaire particulièrement l’esprit dans lequel il a travaillé pour concevoir les plans de cet établissement hors normes : « Je cherche avant tout à exprimer mon optimisme, espérant par là créer un cadre de vie favorisant le plaisir d’y vivre. »
Ses conceptions tendent à utiliser des volumes plutôt que des masses, à rechercher la régularité plus que la symétrie, à employer des matériaux tels que le béton et l’acier. Dès l’esquisse (1950) , on voit poindre une répartition dans l’espace qui révèle les préoccupations hygiénistes et héliothermistes, le souci du contact direct avec la nature : le parc est l’élément central, les bâtiments se répartissent en équerre, avec une orientation plein sud pour les salles de classe (« le jaune »), est pour les internats (« le vert » : internat garçons ; « le bleu » et « le rouge » pour les internats filles). Aujourd’hui, ces appellations persistent, malgré des travaux de rénovation effectués sans respect pour les couleurs d’origine .
Tous les bâtiments sont en forme de parallélépipèdes rectangles, l’ossature, piliers
et poutres tranversales, en béton : les photos de chantier montrent une « cage »
de béton armé . Les murs-
Une certaine souplesse préside à la répartition des divers bâtiments dans l’espace, ce qui rompt toute monotonie. Le choix des couleurs découle d’une volonté d’aller à la simplicité des couleurs primaires : le bleu, le jaune, le rouge, avec une concession au vert ; le tout est assez gai et s’allie bien avec ce qu’ont de strict le gris du béton et le blanc des murs –bandeaux.
Pour cet établissement d’un genre nouveau, il fallait imaginer des œuvres d’art
qui fassent écho à sa modernité. Des artistes de renom, au-
Même souci pour le mobilier : des chaises de Florence KNOLL, formées d’une grille
métallique moulée, des cloisons-
On le voit : rien n’a été laissé au hasard, et l’ensemble témoigne d’un esprit résolument
moderne et optimiste en ces années 50 où renaît l’espoir après les traumatismes de
la guerre. L’espace, l’air, la lumière dominent en ces lieux où ont même été prévus
les cours en plein air dans les fameux « ronds » de pierre construits dans la cour,
près du bassin ; on peut y écouter les professeurs –l’acoustique y est excellente-
Aujourd’hui, il a un peu vieilli, notre lycée : les mosaïques de SINGIER ont pâti du gel ,des rénovations contestables ont altéré la belle harmonie des lieux en oubliant le projet d’origine. C’est regrettable…et on peut espérer que l’inscription au classement des monuments historiques imposera désormais plus de rigueur…On peut rêver, par exemple, que disparaisse à jamais le hideux hangar bleu, abri des élèves qui font la queue pour entrer au self. On peut rêver…car il faut préserver à l’établissement l’esprit dans lequel il a été conçu et qui fait de lui un témoignage précieux et superbe de l’art optimiste des années 50.
Une pensée pour tous ceux qui y ont vécu des années d’étude ou de travail J’espère
que comme moi ils en gardent le souvenir d’un établissement atypique et heureux-
Les porches d’entrée de l’externat et de l’internat portent des céramiques géométriques aux teintes vives d’Anna Slocombe.
Les sculptures en creux d'Ethienne Hadju.
A noter aussi la présence d’une huile sur toile d’Alfred Manessier (1911-
Enfin, signalons une œuvre disparue, dont l’auteur était Louis Leygue.