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Œuvres d'art et statues dans la ville

Lourdes - François Vilon

François Vilon (1902-1995), élève de Firmin Michelet, est le plus grand sculpteur lourdais. On trouve dans la ville de Lourdes, sur des murs, dans des parcs ou des églises quelques-unes de ses œuvres que notre site se propose de vous présenter (page réalisée avec l’aide de Pierre Dadé-Brenjot que nous remercions) :

La transhumance

Un bas-relief sur la vie pastorale (bergers) rappelle la vocation première de Lourdes. Cette œuvre appelée « la Transhumance ». A l'origine, elle décorait le pavillon Basque-Béarn-Bigorre de l'Exposition Paris 1937. Puis, il a été question de la poser sur le Monument aux Morts de Lourdes avant de décider de la placer à l'entrée de la ville.

L’Hôtel des Postes

François Vilon a aussi réalisé en 1932 les sculptures de l'ancien Hôtel des Postes (juste à côté de l'actuelle Poste).

François Vilon a réalisé pour la ville de Lourdes plusieurs sculptures. Cette jeune chevrière (1931) est située dans le petit parc près du tunnel du chemin de fer (avenue Maransin). Autrefois à l'avant du jardin, elle a aujourd’hui rejoint le fond. Il est vrai qu’elle mériterait d’être mieux entretenue et restaurée (cornes de la chèvre cassées...).

La jeune fille à la chèvre

Le Gave

Près de la Mairie, on peut admirer cette belle fontaine (années 1950).

Sculptures de l'église

François Vilon a également réalisé des sculptures pour le porche de l’église paroissiale du haut de la ville : « Les saintes bergères », qui sont Sainte Bernadette, Sainte Germaine de Pibrac, Sainte Jeanne d'Arc et Sainte Geneviève.

La Plénitude

François Vilon est méconnu, voire un peu oublié et c'est dommage. Sa sculpture nommée "La Plénitude", qui représente une femme nue, causa semble-t-il quelques soucis d'emplacement. Plénitude a souvent été «voilée» au fond du square de la montée de la gare avant de rejoindre un discret parking à l'arrière de l'Hôtel de Ville, certainement pour ne pas choquer les pélerins.

Dus pastous

A l'entrée du jardin de l'You, une autre œuvre de Vilon :

Dus pastous du jardin de l'You illustre certainement la chanson « Dus pastors a l'ombreta » :

Dus pastors a l'ombreta (dus pastous à l'oumbréto)


Dus pastors a l'ombreta; que hasèn un boquet.
Dus pastous'a l'oumbréto; qué hasèn u bouquét
L'un cuelhè la vriuleta; e l'aute lo muguet
Lu couéyé la briouléto; é l'awté lou muguét

Jo qu'aimi l'imortèla; mei que las autas flous
You qu'aymi l'imourtélo; méy qué las awtés flous
Coum ey toustem fidèle; atau soun mas amous.
Coum éy toustém fidèlo; ataw soun mas amous


Un boquet de vriuletas; que me n'avès enviat
U bouquét dé brioulétos ; qué mé n'abès énbiat
Diu! d'aqueras manetas; tan plan l'avès troçat
Diw d'aquéros manétos, ta pla l'abès trouçat


Dab cordonet de seda; e dab l'esplinga d'aur
Dap courdounét dédo, é dap l'ésplingo d'ò
Diu ! d'aqueras manetas; que valén un tresaur
Diw! d'aquéros manétos, qué balén u trésò


Jo que t'at dit princessa; un còp e non pas mei,
You qué t'at dit prïncésso; u còp é noun pas méy
Que la mia tendressa; no's finirà jamei
Qué la mïo téndrésso; no's finirà yaméy

Hè'n drin l'experiença; no't demandi qu'aquò.
Hèn drïn l'éspériénço; no't démandi qu'aquò
En jo, pas d'aparença; mes qu'at èi tot au còr
Én you, pas d'aparénço; més qu'at èy tout aw cò

Deux bergers à l'ombrette


Deux bergers à l'ombre, faisaient un bouquet
L'un cueillait la violette, et l'autre le muguet




Moi j'aime l'édelweiss , plus que les autres fleurs
Comme elle est toujours fidèle... ainsi vont mes amours




Tu m'avais envoyé un bouquet de violettes
Mon dieu, avec ces petites mains, tu l'avais bien arrangé




Avec un cordonnet de soie et avec l'épingle d'or
Mon dieu, avec ces petites mains, qui valent un trésor




Moi je te le dis princesse, une fois et pas plus,
Parce que ma tendresse ne se finira jamais

Fais-en l'expérience; Je ne te demande que ça
En moi, point d'apparence, mais je t'ai en entier dans mon cœur

L’Hymne au Printemps

On trouve cette sculpture rue des Martyrs de la Déportation, devant le gymnase. C’est une figure féminine qui présente une fleur sur la poitrine mains ouvertes. Le nom de Vilon, gravé sur le côté droit, est à peine lisible. La sculpture est abîmée (mauvais entretien, intempéries...). Peut-être faudrait-il que la Ville de Lourdes pense un jour à rassembler les œuvres de Vilon dans des endroits protégés des intempéries et du vandalisme, avant qu'il ne soit trop tard? Celle-ci est en tout cas la plus abîmée.

Pierre Dadé-Brenjot nous a fait parvenir une lettre de François Vilon à son père, datée du 8 juin 1975, où il évoque cette oeuvre :

François Vilon                                                                                                                                                 Paris le 8 juin 1975

sculpteur

7 passage Ricaut

75013 Paris


Mon cher Paul,


Je suis heureux de t'adresser des photographies de "l'Hymne au printemps" modeste témoignage de l'amitié qui nous unit.

Je ne saurai bien entendu être mon propre critique. La seule chose que je puisse dire c'est que j'ai longuement travaillé cette figure. Le facteur temps à lui seul, s'il ne représente que peu de chose montre cependant que le désir d'oeuvrer pour la Municipalité actuelle ne m'a jamais quitté.

Existe-t-il, vraiment, de plus puissant levier que celui des origines populaires?

D'autres impressions!. L'image du printemps lourdais, de ses fleurs magnifiques, de ses fruits attendus les résume d'un mot- Heureux le jardinier patient et expérimenté.

Je devrais être à Lourdes pour la fête, en tout cas, dans les jours qui suivent.

En attendant cette joie, Mon cher Paul, crois en ma très fidèle amitié.


                                                                                                                                                                                   François,

Bernadette

Parmi les nombreuses représentations de Bernadette à Lourdes, celle de Vilon dans le jardin du château-fort est une des plus réussies :

La médaille du Château de Lourdes

François Vilon a réalisé la gravure (recto-verso) de cette médaille pour le Musée pyrénéen-Château Fort de Lourdes (Monnaie de Paris-1975).

La face de la médaille représente des objets pyréneens du musée : Jeu de quilles, sabots, cheval des Espélugues, quinquet cruches,... La pierre gravée et l’urne (installées dans jardin du château, à côté de la chapelle et en très mauvais état actuel) sont « L’Autel de la Patrie » dressé en 1793 sur la Place Marcadal.

Voici donc un répertoire très riche d’œuvres à Lourdes. On pourrait imaginer un petit dépliant : itinéraire pour une journée du patrimoine ou pour une promenade touristique. Sachez enfin que la Mairie de Lourdes a récupéré dans l'atelier du XIII ème arrondissement les outils de sculpture de F.Vilon. Son fils les a donnés à Lourdes après le décès de l’artiste.

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