En janvier 2015 ont lieu à Paris une série d’attentats terroristes dont le premier
visait l’hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo ». Des caricaturistes sont abattus
froidement provoquant une vague d’émotion sans précédent dans le pays. Si beaucoup
de Français ont choisi de descendre dans la rue, d’autres ont utilisé l’art comme
moyen d’expression. Comme nos artistes « graffeurs » de Tarbes (photos 2015).
Leur fresque propose des symboles forts. D’abord la couleur noire du deuil, puis
des taches de sang, notamment une en plein cœur de la colombe. La devise républicaine
« Liberté Egalité Fraternité » est inscrite sous un crayon tricolore dans lequel
on retrouve les noms des victimes.
La colombe a été réalisée avec de vieux journaux. C’est en effet la liberté d’expression,
notamment dans les journaux, qui avait été attaquée.
A côté de la colombe, cette inscription « Je suis Charlie » et le nom des artistes.
On trouve cette fresque sur un mur de l’ancien terrain de manœuvre - stand de tir
(voir ce lien pour en savoir plus), derrière le quartier universitaire.
Ici, un très grand mur (220 mètres) permet aux graffeurs de s’exprimer et de s’entraîner
sans déranger personne :
Le passage n’est pas très fréquenté et on n’a jamais déploré d’incident.
C’est aujourd’hui un local pour les espaces verts de Tarbes et de l’autre côté on
trouve un club de tir à l’arc. Tout le monde cohabite dans un esprit de tolérance.
Les graffeurs viennent s’entraîner avec plus ou moins de talent (photos 2015) :