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Statues disparues

Lourdes - Monument de la Paix

(appelé successivement Monument Interallié, de la Victoire, puis de la Reconnaissance)

Nous vous présentons ce monument aujourd'hui détruit qui était un Monument aux Morts religieux. Bâti en 1920 juste après la Première Guerre, il fut détruit en 1956 pour laisser la place à la basilique souterraine.

C'est devant la première pierre du monument qu'est institué le 11 novembre 1919 le premier pélerinage aux armées, sur l'initiative du cardinal Luçon, archevêque de Reims.

Voici ce qu'on pouvait lire dans « Le Pélerin » n°2577 du 15 août 1926 : « A Lourdes, grâce à l'initiative de l'Association Notre-Dame de Salut et au zèle de M. l'abbé Honoré, avec les paternels encouragements de Mgr Schoepfer, s'élève un monument de la reconnaissance interalliée qui sera inauguré le 15 août, à l'occasion du pélerinage National militaire. Le projet fut annoncé au National d'août 1919 ; le 11 novembre suivant, lors du Pélerinage National militaire, S. Em. le cardinal Luçon en bénissait la première pierre ; en août 1921, la messe était célébrée, pour la première fois, sur l'autel extérieur, placé à l'avant du monument, et la croix terminale a été bénite par Mgr Shoepfer, le 8 décembre 1925. Cet hommage de la piété interalliée à la Vierge médiatrice de toutes les grâces ne pouvait être un froid massif de pierres sculptées. Ses inspirateurs ont voulu en faire un sanctuaire. Il comporte donc deux chapelles : la chapelle souterraine ou crypte, véritable reliquaire des souvenirs de la guerre, gardera gravés sur ses murs, en d'artistiques médaillons, les noms de tous ceux qui sont morts pour la patrie et, en particulier, de ceux dont on n'a pu retrouver les corps ; la chapelle supérieure sera également revêtue, intérieurement, de riches médaillons, sur lesquels les familles qui ont été l'objet d'une spéciale protection au milieu des malheurs terribles de la guerre, peuvent dès maintenant faire inscrire leur nom, symbole de leur perpétuelle reconnaissance. »

Le sculpteur de l’Ange de la Paix était le célèbre Firmin Michelet. Les statues furent malheureusement détruites en même temps que le bâtiment, qui -paraît-il- était superbe.

La tête de l’ange a été conservée. On pouvait encore la voir récemment au « Musée du Trésor » de Lourdes.

La tête de l’Ange de la Paix.

A l'intérieur, les murs étaient couverts de milliers de plaques portant les noms des soldats de toutes les nations tués à la Grande Guerre.

2 - Le Monument

Un projet (voir maquette ci-contre) prévoyait la construction de plusieurs statues d'anges tout autour de l'édifice.

3 - Les statues

1 - L'emplacement

Voici trois photos (1900, 1930 et 2008) prises du château fort. Le Monument de la Paix est sur la deuxième photo :

2008

1900

1930

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La statue au sommet fut réalisée assez rapidement. Deux statues furent réalisées beaucoup plus tard (années 1930). On en voit une (flèche rouge) sur les deux photos ci-dessous, appelée Ange de la Paix :

photo 1934

En 1938, on peut voir qu’il y a deux statues.

Détail des deux statues en 1938.

La statue au sommet du Monument pour la Paix

Maryvonne Le Goanvic (que nous remercions) a eu l’amabilité de nous écrire ce message : « la statue qui était au sommet du Monument pour la Paix se trouve actuellement à Constantine (Algérie) sur un éperon rocheux en terrain militaire, donc quasi inaccessible ». Voici quelques photos.